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  • Violent video games found NOT to be associated with adolescent aggression | University of Oxford
    Bookmarked on Sunday, February the 17 of 2019 at 16h 47m 47s - permalink -
    - http://www.ox.ac.uk/news/2019-02-13-violent-video-games-found-not-be-associated-adolescent-aggression#
    video game games teen teens culture
  • YouTube thumbnail
    Indie Game Stand Potential theft of Consumer Funds and Game Keys - YouTube
    Bookmarked on Monday, January the 1 of 2018 at 16h 34m 05s - permalink -
    - https://www.youtube.com/watch?v=mtjyAKZFPHk
    down site shop eshop indie game games merchant vendor
  • Blizzard, please, fix the colorblind mode
    Via https://twitter.com/studioanisa/status/833234032502636544 (Amazing thread about how important #colourblind support is in #gamedev - https://www.reddit.com/r/Overwatch/comments/5uw5cs/blizzard_please_fix_the_colorblind_mode/ … #accessibility #UX)
    Bookmarked on Wednesday, March the 8 of 2017 at 13h 24m 14s - permalink -
    - https://www.reddit.com/r/Overwatch/comments/5uw5cs/blizzard_please_fix_the_colorblind_mode/
    a13n accessibility colorblindness support color colour video game games interface
  • Women as Reward « Feminist Frequency
    [Les femmes offertes au joueur-eurse comme récompense] dans les jeux vidéo, nouveau documentaire de Anita Sarkeesian.
    Bookmarked on Sunday, October the 11 of 2015 at 19h 37m 15s - permalink -
    - http://feministfrequency.com/2015/08/31/women-as-reward/
    sexism sexisme oppression heterosexism video games gameplay
  • YouTube thumbnail
    [spoilers] Si je comprends bien, Katniss aurait DU avoir la peau *MATE* dans les films... #WhiteWashing
    Dans cette analyse, à 4'33'', on entend bien "olive skin" (peau mate) donc une personnage latinos ou de culture hispanique.

    Or l'actrice choisie (Jennifer Lawrence) par la production, est clairement blanche.
    Encore une occasion manquée de montrer plus de diversité ethnique au Cinéma.
    Bookmarked on Saturday, February the 28 of 2015 at 14h 53m 03s - permalink -
    - https://www.youtube.com/watch?v=3AilblBXlWU#t=273
    peau couleur mate ethnie hispanique latinos race racebending hunger games thg cinema
  • Video games which take place on a globe-shaped planet
    Bookmarked on Sunday, April the 27 of 2014 at 12h 22m 12s - permalink -
    - https://monwiki.accessibilisation.net/pmwiki-2dot2dot36/pmwiki.php?n=JeuxVid%C3%A9o.VideoGamesTakingPlaceOnAPlanet
    video game games jeu video universe univers
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    [image] Eva, Marlow Briggs and the Mask of Death (2013) #damselindistress
    Damsel in distress is a very "common" stereotype in video game design (scenario), even in year 2013. Via http://tropesversuswomen.tumblr.com/archive/2013/9 & https://www.feministfrequency.com/?p=5896 .
    Bookmarked on Saturday, October the 19 of 2013 at 11h 26m 50s - permalink -
    - https://25.media.tumblr.com/f2796b38c11ddf702b42902b64a25110/tumblr_mto9aou4O11s151s1o1_1280.png
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  • Et si Lara Croft était un homme ?
    Imaginez un homme autant sur-sexualisé que l'a subi cette célèbre héroïne de jeu vidéo.
    Bookmarked on Wednesday, July the 3 of 2013 at 19h 05m 22s - permalink -
    - http://m-e-u-f-s.tumblr.com/post/54005807342/et-si-lara-croft-tomb-raider-etait-un-homme-le
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  • YouTube thumbnail
    ANNO 2070 -- Deep Ocean Launch Trailer [UK] - YouTube
    Building cities underwarer and on islands ?
    Bookmarked on Monday, October the 8 of 2012 at 15h 14m 02s - permalink -
    - http://www.youtube.com/watch?v=sGV5qajgyc8
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  • A Londres, le CIO joue à Big Brother au service de ses sponsors
    copie de l'article :

    A Londres, le CIO joue à Big Brother au service de ses sponsors
    Le Monde.fr | 24.07.2012 à 11h00 • Mis à jour le 24.07.2012 à 11h59

    Par Maxime Goldbaum

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    Perdu dans le parc olympique de Londres, l'amateur de frites n'aura pas le choix. S'il souhaite déguster son mets favori, ce sera chez McDonalds ou rien. A moins qu'il n'ajoute du poisson pané à son en-cas... Sponsor officiel des JO, la chaîne de restauration rapide américaine sera en effet la seule autorisée à vendre des patates frites dans les enceintes accueillant les épreuves des Jeux. Même si, gastronomie locale oblige, une petite dérogation a été accordée pour les fameux fish and chips... Cette improbable règle a fait l'objet d'un accord signé entre le géant du fast-food et le comité d'organisation des Jeux, le Locog. Route, nourriture, moyens de paiement, réseaux sociaux, le CIO et ses partenaires ont imposé leurs règles à la capitale anglaise qui sera, le temps de cet évènement planétaire, sous juridiction olympique. Le parc olympique sera une cité dans la City.
    "On assiste à une prise de contrôle par le CIO et par ses sponsors des espaces olympiques. Ils créent un système autarcique dans lesquels s'imposent, pour une durée déterminée, une loi d'exception, à l'image des lois antiterroristes, avance Patrick Clastres, historien des Jeux olympiques. Le CIO sécurise l'organisation même des jeux depuis trois olympiades. McDonalds nourrit les athlètes et les spectateurs, Coca les abreuve et Visa sécurise les paiements." Le CIO a également obtenu que des couloirs de circulation soient spécifiquement réservés aux membres du CIO et aux athlètes pour éviter le trafic dense de la capitale londonienne. Ballons, frisbees, vuvuzelas, sacs de pique-nique ou encore "drapeaux de pays ne participant pas aux JO"  seront également strictement interdits dans le parc olympique. And last but not least, le comité d'organisation a mis en place une "branding police", spécialement chargée de protéger la marque olympique, et sur laquelle le quotidien The Guardian a mené l'enquête.

    LE CIO EXIGE, LONDRES S'EXÉCUTE

    Le contrat signé entre le CIO et les autorités londoniennes, un document de 76 pages, apparaît en effet drastique pour la ville hôte. Le CIO exige, Londres s'exécute. "Pour les Etats candidats, le CIO impose qu'ils adoptent une législation spécifique pour la protection des symboles olympiques. Chaque ville candidate doit ainsi annoncer comment elle compte protéger la marque olympique, que ce soit en adoptant une nouvelle loi ou en amendant une autre", avance Antoine Chéron, avocat spécialisé en droit de la propriété intellectuelle. Le législateur britannique a ainsi voté en 2006 le "London Olympic Games and Paralympic Games Act", qui complète une loi de 1995 pour étendre encore davantage la protection des droits de propriété intellectuelle liés à l'évènement, et créer des sanctions pénales spécifiques.


    Il faut dire que les onze grands sponsors du CIO (Coca-Cola, Acer, Atos, Visa...) lui rapportent la bagatelle de 730 millions d'euros pour la période 2010-2012. Une politique marketing qui lui assure 45 % de ses revenus et dont il ne peut se passer pour assurer son fonctionnement. En moyenne, les 55 sponsors des JO 2012 ont versé 100 millions de dollars pour avoir le droit d'utiliser le logo des Jeux et récupérer l'évènement à des fins promotionnelles. Il n'est donc pas étonnant de voir le CIO leur octroyer certains avantages et chercher à "préserver la valeur de marques à la notoriété exceptionnelle et au pouvoir attractif très fortement convoité, lesquelles constituent l'une des bases du marketing olympique", poursuit Antoine Chéron.

    L'AMBUSH MARKETING EN LIGNE DE MIRE

    Mais aucun comité d'organisation n'avait jusqu'à aujourd'hui posé des restrictions aussi sévères pour court-circuiter "l'ambush marketing", ou "marketing en embuscade", qui consiste pour une marque à vouloir tirer profit d'un évènement dont il n'est pas partenaire. Un des plus fameux exemples d'ambush marketing eut lieu lors des Jeux de 1996 à Atlanta, ville mère de la firme Coca-Cola. Après la victoire de Marie-José Pérec, alors sous contrat avec Pepsi, la marque avait lancé une campagne avec pour slogan "Marie-José Pérec, représentante officielle d'une boisson non officielle à Atlanta". Cette même année, le sprinteur anglais Linford Christie avait également repoussé les limites en arborant des lentilles de contact siglées de son partenaire, qui n'était pas celui du CIO, lors d'une conférence de presse. Le lendemain, les yeux du champion olympique du 100 mètres en 1992 et le logo de la marque s'affichaient en une des quotidiens...

    Cette pratique porte ses fruits. Pour 20 % des Britanniques, Mastercard est partenaire des Jeux olympiques, et pour 15 % des interrogés, Nike est l'équipementier des JO. Alors que, dans les deux cas, ce sont leurs concurrents directs, à savoir Visa et Adidas, qui sont en réalité associés au CIO. Mais le flou juridique entourant la notion d'ambush marketing a conduit les autorités olympiques à faire pression auprès des Etats accueillant les Jeux, pour que soit mise en place une législation ad hoc permettant la répression de ce type de pratiques.

    LE CIO A BESOIN "D'UNE DICTATURE OU D'UN PAYS ULTRALIBÉRAL POUR IMPOSER SES RÈGLES"

    L'avantage de telles lois réside dans le fait que c'est l'Etat accueillant l'évènement qui est en charge d'en faire respecter l'application et non le CIO, à travers notamment de contraignantes actions en concurrence déloyale ou en contrefaçon. Mais lors des Jeux de Londres seront également traqués les commerces de proximité qui cherchent à tirer profit de l'évènement en apposant un terme ou un symbole 'olympique' sur leur enseigne. Ainsi, l'Olympic Kebab, l'Olympic Bar ou le London Olympus Hotel sont passibles de sanctions pénales et d'amendes pouvant aller jusqu'à 20 000 livres. Et la branding police veille pour protéger un merchandising olympique qui devrait représenter 1,24 milliard d'euros.

    Rue89 a également publié le témoignage édifiant d'un game maker, l'un des 200 000 volontaires chargés d'aider les visiteurs, transformé en "publicité ambulante des marques olympiques". Et, selon la BBC, 40 commerces jouxtant les sites olympiques vont entamer une action en justice pour les préjudices subis par l'effet "dévastateur" des Jeux sur leur activité. Le Locog a ainsi établi une zone d'exclusion de marques autour des principaux sites olympiques, où les publicités pour des marques autres que celles approuvées par les organisateurs sont interdites. Ces mesures existent depuis plusieurs olympiades mais "c'est la première fois que le verrouillage est total", avance Patrick Clastres, pour qui le CIO a besoin "d'une dictature ou d'un pays ultralibéral pour imposer ses règles".


    TWEETS SOUS CONTRÔLE

    L'ombre du "Big Brother" olympique s'étend également sur la Toile, et jusqu'aux réseaux sociaux. C'est ainsi que les athlètes ne pourront "tweeter" ou communiquer sur Facebook qu'à la première personne, sous forme de journal, mais "sans tenir le rôle de journaliste". Cette interdiction est étendue également à tout le public lors de la cérémonie d'ouverture et des épreuves sportives. Les mesures prises n'en sont pas moins nécessaires afin d'empêcher, d'une part, l'ambush marketing et, d'autre part, de garantir l'exclusivité des diffuseurs de l'évènement. Antoine Chéron tempère toutefois la portée de telles mesures car "le CIO n'a pas intérêt à s'attirer les foudres des athlètes ou de la communauté Internet dans son ensemble. Au surplus, il semble peu probable qu'il dispose des moyens humains et techniques nécessaires afin de mettre en place une surveillance efficace des réseaux sociaux", note l'avocat.

    Difficile d'imaginer qu'avant 1981 et le traité de Nairobi, qui formalisait la protection légale des symboles olympiques, l'organisation des Jeux faisait l'objet d'un simple gentleman agreement au cours d'une réunion informelle entre dirigeants. A l'époque, le CIO n'avait pas de statut juridique propre et ne comptait qu'une poignée d'employés dans ses rangs. Depuis, l'Espagnol Juan Antonio Samaranch, tout-puissant seigneur des anneaux olympiques jusqu'en 2001, a fait basculer l'olympisme de l'amateurisme au professionnalisme. Le CIO est devenue une ONG de droit privé suisse, tentaculaire, qui règne sans partage sur les villes hôtes, et pour laquelle l'essentiel, c'est d'organiser...

    Maxime Goldbaum

    [aparté]
    "On ne fait rien de plus que de vendre des soutiens-gorge !"
     
    La branding police est déjà à l'œuvre, et effectue son travail avec zèle. Les amateurs de souvenirs originaux risquent en revanche de chercher longtemps. Des tee-shirts montrant les Beatles portant les anneaux olympiques sur le célèbre passage piéton d'Abbey Road ont été aperçus sur un marché de la capitale. Mais les inspecteurs veillent, et les objets litigieux ont vite disparu.
     
    Autre exemple édifiant : un boucher de Weymouth, dans le sud de l'Angleterre, a fait la "une" de la presse pour avoir été contraint d'ôter de sa vitrine un chapelet de saucisses élégamment arrangées en anneaux olympiques. Une boutique de lingerie a aussi dû retirer des cerceaux suspendus en vitrine au milieu des petites culottes et soutiens-gorge. Dorothy Weston, vendeuse chez JJ's Lingerie, explique que des inspecteurs ont fait irruption dans la boutique le jour où la flamme olympique traversait la ville de Melton Mowbray pour lui demander d'ôter les cerceaux. "Ils ont dit que cela contrevenait aux règles de protection du logo olympique... et que je risquais une amende ou même la prison", décrit-elle, "complètement choquée". "On ne fait rien de plus que vendre des soutiens-gorge", s'est-elle insurgée.
     
    Devant certains excès de zèle, le secrétaire d'Etat aux Jeux olympiques, Hugh Robertson, a insisté mercredi pour que les infractions soient traitées "avec mesure" et "au cas par cas". "J'ai donné la consigne que la loi soit appliquée de manière raisonnable et proportionnée", a-t-il précisé, à propos des pâtissiers qui rivalisent d'imagination pour décorer leurs gâteaux d'anneaux olympiques.
    Bookmarked on Thursday, August the 9 of 2012 at 13h 57m 11s - permalink -
    - http://www.lemonde.fr/jeux-olympiques/article/2012/07/24/a-londres-le-cio-joue-a-big-brother-au-service-de-ses-sponsors_1735959_1616891.html
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  • Le Comité Olympique, médaille d'or de la censure par Stéphane Van Gelder - Chronique e-Business
    sauvegarde de l'article, au cas où :


    Le Comité Olympique, médaille d’or de la censure
    Stéphane Van Gelder - publié le 31.07.2012, 17h56

    L'AUTEUR


    Stéphane VAN GELDER,
    Directeur général d'INDOM et président du GNSO (ICANN), Indom

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    [chapô de l'article]
    Pour organiser les Jeux Olympiques, le CIO a obligé Londres à se plier à des règles drastiques et à signer un contrat lui octroyant les pleins pouvoirs : lois d’exception, police privée, contrôle des médias, fermeture de commerces, tweets et pages Facebook sous contrôle, police du langage et de l’habillement…

    Dans une précédente chronique, intitulée ACTA, la preuve que l'enfer reste pavé de bonnes intentions…, j’avais expliqué pourquoi ce qui était présenté comme un accord "commercial" offrant à tout pays intéressé un cadre juridique commun de “lutte contre la contrefaçon et le piratage”, pouvait être à la fois la meilleure et la pire des idées. Le Comité International Olympique (CIO), à l’occasion des Jeux 2012, nous offre un aperçu saisissant des conséquences que pourrait avoir un tel traité s’il était ratifié et appliqué.

    ==Ne plus parler de jeux... Olympiques !==
    On assiste à Londres à une véritable prise de contrôle, par le CIO et ses sponsors, des espaces olympiques mais aussi publics dans lesquels s’impose, pendant toute la durée des Jeux, une loi d’exception. Sommé de marcher Adidas, de manger McDo, de boire Coca ou Heineken, de téléphoner Samsung et de payer Visa… le spectateur ne peut porter de tee-shirt arborant une autre marque qu’officielle pas plus qu’il ne peut venir avec son pique-nique. "Jeux Olympiques" est devenu une expression contrôlée qu’on ne peut utiliser sans accord préalable ni sans avoir payé la redevance imposée. Ainsi, BFM TV parle maintenant de "Jeux d’été" pour évoquer ceux dont on ne peut plus prononcer le nom ; et quand les sponsors parlent des "Jeux Olympiques", d’autres, journalistes ou entreprises privées, de peur de s’attirer foudres et sanctions olympiques, préfèrent évoquer désormais les "O Games".

    Comment ce scénario digne du roman de George Orwell 1984 est-il devenu réalité ? Une loi, dépassant très largement les contenus des traités ACTA, PIPA, SOPA, en est à l’origine : "The London Olympic Games and Paralympic Games Act", voté en 2006. Son objet : étendre la protection des droits de propriété intellectuelle liés à l’événement, donner les pleins pouvoirs au CIO pour les faire respecter et créer des sanctions pénales spécifiques. En effet, le CIO impose à chaque ville candidate aux Jeux de prévoir la protection de la marque olympique, que ce soit en amendant une loi déjà en vigueur, ou en en créant une nouvelle. Grâce à cette disposition, le CIO peut, tous les quatre ans, prendre possession de l’espace public, dicter ses propres règles et les imposer.

    ==Police privée==
    À Londres, deux agences ont été spécialement créées à son intention : le LOCOG (London Organising Committee for the Olympic Games and Paralympic Games), chargé d’organiser le show 2012, et l’ODA (Olympic Delivery Authority), en charge des infrastructures, des accès aux sites, du respect du planning mais aussi de la sécurité, de l’ordre et de la protection des intérêts des sponsors. Pour assurer cette mission, l’ODA dispose d’une flotte de près de 300 agents, véritable petite milice de protection des marques qui, vêtue de capes et coiffée de casquettes violettes, arpente les rues de Londres et les sites où se déroulent les épreuves. À tout moment, ces agents ont le pouvoir d’entrer chez les commerçants comme dans les entreprises privées pour y effectuer les contrôles qu’ils jugent nécessaires et détecter les utilisations considérées illicites des mots, logos et signes distinctifs associés aux "Jeux Olympiques". 

    En pratique, certains se retrouvent dans des situations totalement délirantes, comme en témoigne un article du National Post daté du 23 juillet. Ainsi, une grand-mère de 81 ans a été inquiétée pour avoir tricoté un pull de poupée destiné à une œuvre caritative et mis en vente pour la modique somme de 1,63 $. Parce qu’il arborait de minuscules anneaux olympiques, l’objet du "délit" a dû être retiré de la vente pour éviter toute poursuite judiciaire !

    Un café londonien, pour avoir eu l’outrecuidance d’aligner dans sa vitrine 5 pains en forme d’anneaux (bagels), s’est attiré les foudres des contrôleurs. Il a dû lui aussi obtempérer et retirer sa composition. Mêmes causes, mêmes effets pour un boucher de quartier tout content d’avoir façonné le logo des JO à l’aide de saucisses, ainsi que pour une fleuriste sommée de retirer de la vente ses compositions aux 5 couleurs olympiques.

    Même les parents de Kate Middleton, la compagne du Prince William, se sont mis hors la loi en proposant à la vente sur leur site Internet des mugs où étaient inscrits les mots "2012" et "Games" ! Ils font l’objet d’une enquête… Et que dire des 800 commerces de restauration rapide auxquels il a été interdit de vendre des frites, de peur de fâcher McDonalds, sponsor officiel !

    ==Marque folle==
    En votant le "The London Olympic Games and Paralympic Games Act" et en transférant à un organisme privé, le CIO, certains de ses droits régaliens (faire la loi, la faire respecter par une police dédiée, accorder des grâces moyennant redevances…), l’État anglais semble bien avoir abandonné une partie de sa souveraineté. En avait-il vraiment mesuré les conséquences ? Le maire de Londres lui-même s’en inquiète fortement et s’en est pris au Premier Ministre, David Cameron, en publiant en première page du Financial Times une bannière publicitaire dénonçant la "folie" de la marque olympique. 

    Le législateur se doit d’être prudent. Le CIO est aujourd’hui si puissant qu’un État en désaccord avec lui pourrait se voir refuser l’organisation des Jeux dans son pays. Difficile de revenir en arrière. Mais, dans des conditions aussi drastiques, l’économie locale peut-elle en tirer profit ? Déjà, Le Monde rapporte que, selon la BBC, une quarantaine de commerces situés autour des sites olympiques dénoncent l’effet dévastateur des JO sur leur chiffre d’affaires et s’apprêtent à entamer des actions en justice. Rappelons en effet que si les revenus du marketing olympique (diffusion, parrainage, billetterie et licences) profitent directement au CIO et aux organisations appartenant au mouvement olympique, c’est la ville désignée qui investit dans l’organisation des Jeux. Ceux de Londres ont quand même coûté la bagatelle d’environ 9 milliards de livres aux contribuables britanniques. Pour ce prix, notre boucher londonien devrait avoir le droit de façonner ses saucisses à l’image des anneaux olympiques !

    Rappelons également que le CIO fut l'un des deux seuls organismes au monde (l'autre étant la Croix Rouge) à demander à l'ICANN une protection totale de ces marques dans le cadre du programme d'ouverture des nouvelles extensions. Là où la Croix Rouge s'est contentée d'argumenter de la nature unique de ses droits au niveau mondial, le CIO a préféré menacer d'actions judiciaires le régulateur du nommage. Menaces efficaces, puisque le Conseil d'administration de l'ICANN a très rapidement obtempéré en demandant l'inclusion de protections sur les termes olympiques dans son programme. Et tant pis pour ceux qui pourraient légitimement revendiquer, comme la compagnie Olympic Air par exemple...

    "C'est la première fois que le verrouillage est total", commente Patrick Clastres, spécialiste de l’histoire du sport et de l’olympisme envisagés sous l’angle du politique et du culturel, auteur notamment de Jeux olympiques. Un siècle de passions (éd. Les Quatre chemins, juin 2008). Pour lui, en effet, le CIO a besoin "d'une dictature ou d'un pays ultralibéral pour imposer ses règles". Une position qui mérite réflexion alors qu’est déjà évoquée une possible candidature de la France aux Jeux de 2024.
    Bookmarked on Wednesday, August the 8 of 2012 at 13h 53m 26s - permalink -
    - http://www.journaldunet.com/ebusiness/expert/52114/le-comit-eacute--olympique--m-eacute-daille-d-rsquo-or-de-la-censure.shtml
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